Sortie de l'Elysée : le Président Repon s'exprime au nom de l'U2P
Après son allocution télévisée lundi soir, le Chef de l’État avait souhaité recevoir les partenaires sociaux pour les inviter à travailler sur un pacte de la vie au travail d’ici la fin de l’année.
Si les organisations de salariés ont boudé ce rendez-vous avec le Président de la République, les trois organisations patronales - Medef, CPME et U2P - ont accepté l’échange proposé par Emmanuel Macron.
Ce dernier ayant invité les représentants patronaux à faire des propositions “sans limite et sans tabou”, le Vice-Président de l’U2P l’a invité en retour à légiférer sur le micro-social pour éviter d’avoir, dans 30 ans, des chefs d’entreprise allocataires des minimas sociaux.
Il a rappelé que le patronat n’est pas uniforme : les entreprises de proximité qui sont de petites tailles sont plus proches de la rue et des ronds-points a-t-il souligné. “Les petites entreprises font partie de la classe moyenne et doivent faire l’objet d’une écoute particulière” a-t-il souligné.
A la sortie de cet échange, Jean-Christophe Repon a été invité sur les plateaux télé de France Info, BFM Business et de BFM Calvi 3D où il partageait l’antenne avec le politologue Roland Cayrol, l’éditorialiste politique Amandine Atalaya, le secrétaire général de l’UNSA Laurent Escure et Pierre Faracci expert en relations sociales.
A l’occasion de ces trois interventions télévisées, il a déclaré qu’il approuvait que le dialogue social soit considéré comme essentiel, à condition toutefois que la TPE puisse y prendre toute sa place.
Il a rappelé que les petits patrons n’ont pas la même approche que les grandes entreprises. “Le petit patronat a été essentiel, il a été en première ligne, il ne fait pas de supers profits, et maintenant ?” Il faut libérer les énergies. Pour une TPE jusqu’à 10 salariés, le quotidien est juste infâme avec le RGE, MaPrimeRénov’, les difficultés de recrutement,… “Le mécontentement de la démocratie sociale est prégnante dans nos rangs” a-t-il déclaré.
Il a également souligné que, si personne ne peut se satisfaire du report de l’âge de la retraite, l’U2P est néanmoins parvenue à corriger quelques injustices à l’occasion des concertations sur la réforme des retraites.
“L’économie de proximité, l’économie réelle, celle du dernier kilomètre, a besoin de calme et de transparence et d’aller vite sur les sujets importants comme un choc de simplifications, pas celui qu’on nous promet depuis toujours mais un vrai choc de simplifications permettant de libérer l’activité des petites entreprises”. a-t-il déclaré à l’antenne.