Retour sur la journée d’études de l’Observatoire des métiers du BTP
Piloté par un comité paritaire constitué d’organisations professionnelles du BTP dont fait partie la CAPEB et d’organisations représentatives des salariés du secteur, l’Observatoire des métiers du BTP apporte aux professionnels du bâtiment les informations et les outils nécessaires pour mieux anticiper les évolutions de leurs métiers.
La CAPEB contribue à ses travaux et participe au comité de pilotage afin que les travaux menés répondent aux besoins des chefs d’entreprises artisanales du bâtiment et soient adaptés à leur quotidien. Elle sollicite également ses adhérents à chaque nouvelle enquête pour qu’ils puissent participer et transmettre leur expérience des métiers et leurs besoins en compétences.
Pour la première fois, l’Observatoire des Métiers du BTP a organisé une journée d’études rassemblant plus de 150 professionnels du secteur afin de présenter ses ressources, études et outils. Une journée au cours de laquelle des élus de la CAPEB, Thierry Ravon et Laurent Marmonier, ont apporté leur expertise métier et porté les valeurs de l’artisanat.
Les compétences stratégiques du chef d’équipe dans les entreprises artisanales
L’une des études présentées portait sur l’évolution des fonctions d’encadrement de chantier. De plus en plus plébiscités, les chefs d’équipe ont vu leurs fonctions prendre de l’importance avec l’augmentation des petits chantiers comme ceux de la rénovation.
Laurent Marmonier, conseiller professionnel de l’UNA Maçonnerie et présent à la table ronde sur l’encadrement de chantier a souligné leur importance dans les entreprises artisanales et petites entreprises du bâtiment : « Les chefs d’équipe ont un rôle essentiel dans les entreprises artisanales du bâtiment. Au-delà de leurs compétences techniques et managériales, ils sont indispensables au bon déroulement du chantier. »
Préfabrication : les points de vigilance portés par la CAPEB
L’Observatoire des Métiers du BTP a également dressé, dans une étude, un état des lieux de l’industrialisation et de la préfabrication dans le secteur de la construction. Si la préfabrication peut répondre aux contraintes de coûts, de délais de réalisation et de qualité du bâtiment, Thierry Ravon, élu au sein de la CAPEB, a tenu à rappeler que la préfabrication et l’utilisation de produits prêts à l’emploi ont aussi des limites et des risques tant pour les entreprises que pour les consommateurs et qu’elles ne constituent pas « la » réponse à la sinistralité.
« La préfabrication implique des investissements importants en machines et une anticipation de l’activité : des solutions qui ne sont pas envisageables pour tous les domaines d’activité et pour toutes les entreprises ! Sur certains chantiers de rénovation les possibilités d’anticipation sont limitées et c’est au contraire la capacité à résoudre les problèmes au fil de l’eau qui doit être préservée... Par ailleurs, la préfabrication ne doit pas éloigner les entreprises de la conception, l’un des risques associés serait que le consommateur ait une construction qui ne réponde pas aux contraintes de son environnement ! La performance et la qualité que les produits préfabriqués affichent aujourd’hui n’est pas toujours vérifiée et rarement contrôlée. Les expertises en matière de sinistralité écartent trop souvent la qualité des produits préfabriqués ou prêts à l’emploi car leur analyse coûte très cher. Il est souvent bien plus facile de remettre en cause la mise en œuvre par l’entreprise. »
Pour en savoir plus, découvrez la vidéo de l’Observatoire des métiers du BTP :