Recrutements suisses : le bâtiment voit rouge !

"Il est hors de question qu’une société de placement suisse vienne faire librement son marché sur notre territoire, alors que nos offres d’emploi sont loin d’être pourvues localement. Notre secteur d’activité peine toujours autant à recruter" s’est insurgé le Président de la CAPEB Haute-Saône, Didier Menigoz, bien décidé à interpeller rapidement le préfet, les parlementaires, les élus locaux et les présidents des chambres consulaires pour que cette opération ne puisse s’organiser au nez et à la barbe des employeurs haut-saônois.

"Nous ne pouvons pas accepter de voir partir le personnel que nous avons formé et qualifié pendant plusieurs années. Se faire dépouiller de nos compétences et de nos talents, alors que nous avons investi du temps et de l’argent pour y parvenir, c’est insupportable ! De l’autre côté de la frontière, une action de ce type serait impossible, face au protectionnisme des suisses".

Pour Didier Menigoz, la Suisse est loin d’être l’Eldorado que les jeunes français s’imaginent "Sans aucun doute, les salaires y sont plus élevés, mais quid des conditions de travail ? de la protection sociale ? Un salarié peut être remercié là-bas du jour au lendemain, sans la moindre indemnité.
A cela s’ajoute, les trajets quotidiens souvent longs et coûteux ou la nécessité de devoir déménager dans le pays ou en zone frontalière, alors que les prix de l’immobilier explosent. Ce sont aussi des éléments à prendre en considération avant de faire le choix de partir là-bas".

Il tient une nouvelle fois à rappeler que "les employeurs des TPE-PME du bâtiment font de gros efforts depuis plusieurs années pour mieux rémunérer leur personnel. Les salaires pourraient être plus attractifs, si le gouvernement engageait une véritable politique de réduction des charges sociales réclamée par les chefs d’entreprise depuis longtemps".

Le Président de la CAPEB Haute-Saône n’écarte pas l’idée d’une opération « coup de poing » du bâtiment le jour J, si le Job Truck suisse venait à s’organiser à la fin du mois de juin sur le sol haut-saônois, à Vesoul ou ailleurs !

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LIENS UTILES

- Article de presse du vendredi 19 Mai.