Projet de budget 2025 : des économies budgétaires mais à quel prix ?
L’augmentation de la TVA sur les chaudières gaz : un signal brutal pour les ménages et les entreprise
Le PLF 2025 prévoit un relèvement brutal de la TVA sur ces équipements à 20%.
Les ménages modestes qui faisaient, avec l’installation de chaudières à gaz THPE (Très Haute Performance Énergétique), un premier pas vers un chauffage moins polluant, n’auront plus les moyens d’améliorer la performance énergétique de leur logement. La CAPEB déplore vivement cette mesure qui aura pour conséquence d’augmenter les coûts pour les ménages et de réduire l’activité des entreprises artisanales du bâtiment en baisse continue depuis le début de l’année.
MaPrimeRénov’ : un budget dégradé qui doit impérativement s’accompagner d’une politique ambitieuse de relance des rénovation
Le budget 2025 alloué à MaPrimeRénov’, subirait une baisse d’1 milliard d’euros par rapport à l’engagement budgétaire précédent, mais ceci correspond au niveau de consommation observé en 2024.La CAPEB accueille cette annonce avec pragmatisme mais s’interroge avant tout sur ce que le Gouvernement envisage pour que le nombre de rénovations énergétiques engagées progresse véritablement et que cette enveloppe soit consommée en 2025.
Un maintien du cadre réglementaire identique aux simplifications obtenues en mai 2024, conjuguant parcours de rénovations d’ampleurs et mono-gestes pour l’année 2025 constituerait à ce titre un signal positif et nous attendons des réponses dans ce sens. Sans impact budgétaire, c'est aussi du côté de la nécessaire simplification des qualifications RGE que nous souhaitons des avancées avec l'accès par la voie de l’expérience pour les entreprises.
Aide à l’apprentissage : une baisse budgétaire qui ne doit pas peser sur les petites entreprises
Dans le projet de budget 2025, la ligne dédiée à l'apprentissage est fixée à 3,5 milliards, avec l’objectif de réaliser 1,2 milliard d’économies. Les mesures concrètes d’économies seront prises par décret avec notamment un potentiel projet de baisse indistincte des aides à l’embauche de 6 000 à 4 500 euros pour toutes les entreprises.
Par ailleurs, au-delà de 50 % du Smic, les rémunérations des apprentis devraient être assujetties à la CSG-CRDS à compter du 1er janvier 2025. La CAPEB s’oppose à cette disposition qui conduirait à renchérir le coût du travail et donc les charges des entreprises.
Le Président de la CAPEB, Jean-Christophe REPON a défendu le nécessaire maintien des aides pour les petites entreprises auprès de la Ministre en charge du Travail et de l’Emploi Astrid PANOSYAN-BOUVET. La CAPEB et l’U2P militent pourune modulation en fonction de la taille des entreprises avec naturellement un maintien des aides au niveau actuel (6 000 €) pour les plus petites entreprises. Pour rappel, les entreprises artisanales ont formé 60 000 apprentis en 2023 soit une très large majorité des apprentis du bâtiment.