Peintures de sols : un nouveau DTU
Une révision était nécessaire notamment pour prendre en compte les évolutions de produits et les nouvelles exigences environnementales car la dernière version de ce DTU datait de 1993 ; il avait besoin d’une sérieuse mise a jour.
Dans le cadre des travaux de révision du texte, il a bien été distingué les peintures de sol des résines de sol ce qui n’est pas évident puisque les composants des deux produits sont les mêmes. La distinction se fait donc sur les épaisseurs mises en œuvre :
- les peintures de sol font moins d’1 mm d’épaisseur (hors couche de préparation du support)
- les résines de sol font 1 mm et plus et sont traitées par le NF DTU 54.1 révisé en 2018
La fonction également est différente puisque les peintures de sol ont seulement une fonction décorative alors que les résines ont une fonction technique de protection contre les chocs et contre les remontées d’humidité. Les résines sont soumises à une garantie décennale notamment a cause de leurs fonctions techniques alors que les peintures de sol, ne le sont pas.
Comme tous les nouveaux DTU, le DTU 59.3 est organisé en 3 parties :
- Le cahier des clauses techniques traite de l’état des supports et de la mise en œuvre.
- Les critères de choix des matériaux définit les caractéristiques minimales de produits utilisés (primaires, finitions).
- Le cahier des clauses administratives spéciales traite des travaux inclus ou non et précise le cadre des marchés.
Par exemple, ce n’est pas dans le marché de l’entreprise de peinture d’intervenir sur le support si ce dernier n’a pas les caractéristiques nécessaires à la réception d’une peinture (planéité, cohésion) ; si elle est en mesure de faire les travaux sur le support (cela peut être la réalisation d’un ragréage auto lissant par exemple) cela correspond à des travaux supplémentaires.
La teneur en eau du support est un critère important ; elle peut être mesurée a la bombe au carbure et ne doit pas dépasser 4.5 % en masse. Le DTU introduit une possibilité de mesure non destructive avec un appareil plus simple, l’humidimètre capacitif qui permet, faute de faire foi en cas d’expertise, d’aider l’entreprise à savoir si elle peut appliquer sa peinture ou non.
Enfin comme dans les autres DTU des peintres, le déroulement de la réception des travaux de peinture de sol permet d’exclure les observations faites au ras des ouvrages et en lumière rasante.