Modifications relatives au taux « Accident de Travail bureau »
Le taux AT « bureau » permettait ainsi d’assujettir, sous conditions, le personnel administratif à un taux de cotisations spécifique.
L’opération était souvent intéressante pour l’entreprise, puisque ces salariés représentent le plus souvent une masse salariale importante, associée à une sinistralité très faible.
Ce taux a été supprimé au profit d’un taux « fonction supports de nature administrative », qui entrera en application le 1er janvier 2020.
Au-delà d’une nouvelle dénomination, les conditions d’octroi ont également été profondément remaniées.
- Il est tout d’abord réservé aux salariés occupant à titre principal une fonction support de nature administrative. Sont considérées comme telles les fonctions de secrétariat, accueil, comptabilité, gestion financières, ressources humaines ainsi que les affaires juridiques.
- Par ailleurs, le critère de sédentarité a été abandonné.
- Enfin, auparavant, la mise en place d’un taux dédié au personnel administratif imposait que celui-ci ne soit pas exposé au risque « production » de l’entreprise.
L’arrêté a assoupli ce critère en limitant l’absence d’exposition au risque au seul local où travaille le salarié concerné.
Ainsi, les conditions d’accès au local de travail, notamment lorsqu’il s’agit d’emprunter des zones communes à la partie production ou les ateliers par exemple, ne seront plus un critère retenu.
Ainsi, les conditions d’accès au local de travail, notamment lorsqu’il s’agit d’emprunter des zones communes à la partie production ou les ateliers par exemple, ne seront plus un critère retenu.
Toutefois, l’arrêté du 15 février 2017 avait ouvert cette option aux seules entreprises relevant d’un taux collectif (moins de 20 salariés) ou mixte (effectif de 20 à 150 salariés).
Les entreprises relevant d’un taux individuel, dont l’effectif est supérieur à ce seuil, sont désormais exclues du dispositif.
La mesure n’est pas neutre pour ces dernières, puisque, à compter du 1er janvier 2020, elles se verront notifier un seul taux de cotisations, correspondant à l’activité principale de l’établissement et regroupant l’ensemble des éléments statistiques (sinistralité et masses salariales).
A noter toutefois qu’afin de limiter l’impact de cette mesure sur le taux de cotisations 2020, il est prévu que le taux N-1 à retenir correspondra aux taux 2019, « production » et « bureau », pondérés par la masse salariale.
Les entreprises éligibles, et qui souhaiteraient bénéficier du dispositif, devront en faire la demande avant le 30 novembre 2019 auprès de la caisse compétente (CARSAT, CRAMIF ou CGSS) en fournissant la liste des salariés, l’intitulé de leurs postes ainsi qu’un plan de l’entreprise permettant d’identifier les locaux concernés.