MaPrimeRénov’ : des dossiers en baisse au 1er semestre 2024
Avec 125 000 dossiers MPR déposés depuis janvier, l’Anah dénombre une baisse de 56% de dossiers pour des travaux de rénovation des ménages au premier semestre 2024, par rapport au 1er semestre 2023.
Mais l’Anah reste optimiste et note que les mesures entrées en vigueur le 15 mai ont permis d’enclencher une nouvelle dynamique.
Ainsi, même si le coup d’arrêt des travaux a été extrêmement brutal en début d’année, le retour des gestes simples dans le champ de MaPrimeRénov’ a permis de relancer quelque peu la machine.
Les rénovations par geste ont concerné ces 6 derniers mois 134 049 propriétaires occupants et 4 961 propriétaires bailleurs tandis que les rénovations d’ampleur ont été réalisées pour 13 776 propriétaires occupants, 1345 bailleurs et 5 342 logements en copropriété. On rappellera ici que nous sommes passés d’un objectif annuel pour 2024 de 200.000 rénovations globales aidées par MaPrimeRénov’ à une fourchette de 140.000 à 150.000. Aujourd’hui, nous en sommes encore très loin… même si on peut toujours se réjouir du frémissement constaté.
Des rénovations globales adaptées aux besoins des usagers et un maintient des monogestes sont attendus
Nous continuons de défendre avec force l’idée qu’un parcours de rénovation globale adapté aux besoins de l’usager, plus pertinent et plus efficace est nécessaire et qu’il conviendrait de maintenir l’éligibilité des monogestes en 2025, le temps d’élaborer avec les pouvoirs publics et de mettre en place le parcours de rénovation. Le futur gouvernement devra s’y atteler avec nous. Car, en effet, les premiers chiffres de conjoncture de la CAPEB pour le 2ème trimestre démontrent une poursuite de la lente baisse du marché de la rénovation énergétique ce qui n’est pas encourageant. Il est urgent de s’atteler sans plus tarder aux points de blocage que nous avons identifiés et sur lesquels nous avions commencé à travailler avant la dissolution.
Les nouvelles forces politiques doivent placer ces enjeux au cœur du programme et de l’agenda du Gouvernement.
Les nouvelles forces politiques doivent placer ces enjeux au cœur du programme et de l’agenda du Gouvernement.
La simplification du RGE doit permettre de participer à l’accroissement de rénovations énergétiques dans le cadre de MPR afin d’avoir un maximum d’entreprises artisanales en capacité de réaliser les travaux et de faire bénéficier des aides MPR aux ménages. Or, ces derniers mois, le nombre d’entreprises RGE est en chute libre. C’est pourquoi nous avons obtenu l’engagement de travaux structurels pour simplifier drastiquement le RGE. Nous espérons désormais que les travaux réglementaires toujours en cours pourront aboutir rapidement avec des résultats les plus ambitieux possibles. Il est impératif de stabiliser ces dispositifs dès le début de l’année 2025.