MaPrimeRénov’ 2024 : Rénovation globale
L’enveloppe totale consacrée à MaPrimeRénov’ sera portée à 5 milliards en 2024. Le gouvernement ambitionne d’atteindre 200.000 rénovations thermiques dès l’année prochaine. Mais l’enjeu est de sortir des rénovations avec seulement un changement de système de chauffage ou une isolation du toit. Voici les principaux changements à prévoir.
I. Un budget en hausse.
Les aides à la rénovation énergétique MaPrimeRénov’ vont grimper en 2024. Le gouvernement a en effet annoncé que le budget de ces aides atteindrait 4 milliards d’euros l’année prochaine, soit 1,6 milliard d’euros de plus qu’en 2023.
L’exécutif souhaite ainsi donner des coups de pouce supplémentaires aux ménages qui entreprendront des travaux. Et plus particulièrement ceux pour lesquels l’enjeu est de sortir leur logement du statut de passoire thermique, c’est-à-dire disposant d’une note F ou G sur le diagnostic de performance énergétique (DPE).
Les propriétaires occupants, mais surtout les bailleurs sont concernés :l’ensemble des logements G seront en effet interdits à la location à partir de2025, puis les logements F à partir de 2028.
II. Renforcement des aides aux rénovations globales
On l’a compris, l’Etat veut mettre principalement l’accent sur les aides aux rénovations d’ampleur, les plus efficaces pour sortir les logements du statut de passoire thermique, et à même de faire progresser de plusieurs lettres leur note sur le diagnostic de performance énergétique. Ainsi, en 2024, MaPrimeRénov’ pourra financer des chantiers pouvant coûter jusqu’à 70 000 euros, contre 35 000 actuellement. L’exécutif promet que pour les ménages très modestes, la prise en charge financière pourra atteindre 90% de leur budget travaux, et 80% pour les ménages modestes.
MaPrimeRénov’ 2024 : Sortir des énergies fossiles et intégration confort d’été
En 2024, le second parcours de rénovation soutenu par MaPrimeRénov' visera les mono-travaux sur l'installation de systèmes de chauffage décarbonés, pour les logements « raisonnablement bien isolés ».
L'acquisition de pompes à chaleur (PAC) air-eau ou géothermiques sera ainsi favorisée, avec une hausse de 1 000 à 2 000 euros des barèmes pour les ménages modestes et intermédiaires (A confirmer).
L'aide sera aussi renforcée pour les connexions aux réseaux de chaleur urbains. L'objectif est « d'accélérer la dépose des chaudières au fioul et au gaz » et « en parallèle, on lance la filière des pompes à chaleur en France », réaffirment les ministères.
Le président de la République mise en effet sur la fabrication et la vente d'un million de pompes à chaleur sur le territoire en 2027, accompagnées de formations pour 30 000 installateurs.
Ce parcours d'aides par gestes imposera donc une obligation d'installer un équipement de chauffage renouvelable (y compris hybride, des locaux ou de l'eau chaude sanitaire), en complétant le cas échéant par un geste d'isolation.
Tandis que pour les propriétaires de maisons individuelles, les passoires ne seront plus aidées et seront directement orientées vers le parcours de rénovation d'ampleur. Et un DPE devra être réalisé en début de parcours. En revanche, «pour les appartements, pas de restriction nouvelle », soulignent les cabinets ministériels.
Pour les rénovations d'ampleur, l'exécutif élargira, en outre, l'an prochain, MaPrimeRénov' aux travaux assurant le confort d'été, afin d'«éradiquer les bouilloires thermiques ». Les pompes à chaleur air-air qui rafraîchissent les logements, les ventilateurs, les brasseurs d'air et les protections solaires, telles que les filtres sur les fenêtres, les stores et les volets seront éligibles.