MAPRIMERÉNOV’ : 1 MILLIARD EN MOINS, ET ALORS ?
Soyons un peu logiques et réalistes. L’Anah a fait paraitre les résultats des rénovations énergétiques réalisées en 2023 et qu’en est-il ? Les décaissements ont baissé de près de 12 % par rapport à 2022 et le nombre de chantiers de rénovation énergétique financés a, lui, diminué de 17 % (soit 569 243 chantiers contre 670 l’année précédente).
Quant aux entreprises RGE, elles étaient 45 000 qualifiées auprès de Qualibat en 2022 et ne sont plus que 40 000 en 2023.
Alors pourquoi s’émouvoir d’une réduction de l’enveloppe budgétaire qui était en forte augmentation puisqu’on ne consomme déjà pas celle qui est à disposition et que le nombre d’entreprises susceptibles de réaliser des travaux ne fait que baisser ? Il faut faire preuve de réalisme et de pragmatisme ! Car en effet, le problème de la rénovation énergétique aujourd’hui n’est pas budgétaire. Il réside uniquement dans la complexité du dispositif.
Tant qu’une réforme de MaPrimeRénov’ n’aura pas été enclenchée, il ne sert à rien d’augmenter l’enveloppe budgétaire dédiée à ces travaux.
C’est précisément le discours que tient la CAPEB depuis deux ans. Et la réalité est là : 3,5 Mds de budget en 2023 et seulement 2,74 Mds consommés ! Par conséquent, si MaPrimeRénov’ bénéficie d’un coup de pouce de 600 millions en 2024 au lieu de 1,6 milliard, le marché ne devrait pas trop en souffrir ! Veillons déjà à faire en sorte de pouvoir consommer le disponible avant de demander un supplément.
Et si l’activité en 2024 devait être telle que ce supplément soit nécessaire, alors la CAPEB ne manquera pas de le rappeler au Gouvernement ! L’urgence immédiate est la réforme du dispositif et les échanges que nous avons eus avec Christophe Béchu et Guillaume Kasbarian, le 15 février nous laissent penser que nous pourrions y parvenir.