Le BTP forme toujours plus d’apprentis et les fidélise
La progression du nombre d’apprentis dans le BTP est certes moins importante qu’au cours des deux dernières années mais elle demeure à un niveau très positif : + 4 % d’apprentis en 2023 (+ 8 % en 2022), soit 92 942 apprentis répertoriés l’an dernier.
Constructys, qui publie ces chiffres, note que cette progression est davantage le fait des TP que du bâtiment (respectivement + 23 % et + 2 %) et que le négoce de construction accuse un repli de – 1 % lié, notamment, à la diminution du nombre de contrats de professionnalisation.
L’OPCO note également qu’en 2023, le nombre de contrats d’apprentissage a baissé dans les petites entreprises de 6 % pour atteindre le nombre de 52 716 contrats. Le constat étant identique en ce qui concerne les contrats de professionnalisation (- 7 % et 3 710 contrats).
Cela étant, l’Observatoire des Métiers du BTP a observé de son côté que le BTP parvient à fidéliser 76 % de ses alternants.
Ces jeunes sont motivés par les perspectives d’évolution du secteur mais aussi et surtout par l’intérêt de leur activité et des missions qu’ils réalisent (71 %). La moitié des alternants qui ont choisi un autre secteur l’ont fait uniquement par opportunité, quelques-uns parce que l’ambiance de travail ne leur convenait pas (17 %) et un peu moins encore parce qu’ils se sont aperçus pendant leur apprentissage qu’ils n’aimaient pas le métier qu’ils préparaient (15 %).
En tout état de cause, l’étude de l’Observatoire révèle que seulement 5 % des apprentis du bâtiment sont au chômage à l’issue de leur formation, et qu’un an après celle-ci, près de la moitié des jeunes poursuivent leurs études (surtout les niveaux CAP) pour approfondir leurs compétences (79 %), l’autre moitié étant en emploi, pour une grande partie dans l’entreprise où ils ont été formés (49 %). Et ils y restent pour beaucoup puisque 75 % des apprentis sont embauchés en CDI.
La CAPEB sera particulièrement vigilante sur le maintien des aides à l’apprentissage. Elle regrette vivement la suppression de l’aide exceptionnelle aux employeurs de salariés en contrat de professionnalisation.