2023-06-26 07:30:00

La CAPEB se mobilise pour des ZFE adaptées aux professionnels

Malgré leur intérêt, les modalités de mise en place des zones à faibles émissions inquiètent.

Dans les zones à faibles émissions (ZFE), les voitures les plus polluantes sont interdites de circulation en ville sous peine d’amendes. L’entrée en vigueur de ces zones a du mal à se faire accepter. Bien que particuliers et professionnels ne remettent pas en cause l’intérêt de ce zonage, leurs inquiétudes portent sur les modalités de mise en œuvre (qui varient selon les villes), et leur capacité à s’adapter à ces nouvelles exigences. La CAPEB suit ce dossier de près et œuvre pour une application réaliste des ZFE.

Des ZFE, pour quoi faire ?

Une ZFE est une zone délimitée géographiquement, dans laquelle seuls les véhicules considérés comme peu polluants peuvent circuler.

Les ZFE s’inscrivent dans une politique non pas française mais européenne, d’enjeu non pas environnemental mais de santé publique. Il s’agit de répondre à l’augmentation du nombre de décès attribués à l’exposition chronique aux particules fines ou au dioxyde d’azote (près de 350 000 décès en2022 en France), ainsi que des naissances prématurées et des cas d’asthme chez les enfants.

  • Les inquiétudes portent sur la mise en place de ces zones, plus que sur leur intérêt.

Un déploiement progressif et une mise en œuvre variable

Les ZFE concernent les métropoles de plus de 150 000 habitants.

En France, le système de vignettes Crit’Air permet de définir quels véhicules peuvent circuler dans les ZFE. L’interdiction de circuler peut concerner les habitants de la ville, les professionnels qui viennent y travailler de manière régulière ou ponctuelle, ou encore les touristes qui la visitent.

À ce jour, 11 métropoles (celles qui émettent le plus deCO2) ont mis en place une ZFE en France. En 2025, 45 agglomérations seront concernées, dont Nantes, Saint Nazaire, Angers et Le Mans.

Les futures ZFE dans les pays de la Loire

Ces agglomérations devront établir leur calendrier de déploiement progressif de ces nouvelles zones d’ici 2025. Elles pourront décider :

  • Des catégories et classes de véhicules
  • Du périmètre (qui doit couvrir au moins 50 % de la population habitant l’agglomération concernée, soit l’équivalent pour l'agglomération nantaise, de Nantes intra-périphérique)
  • Des modalités horaires
  • De la progressivité des règles dans le temps
  • Des dérogations

La mise en place de ces zones est donc variable suivant les agglomérations.

Près de 80 % des professionnels opposés au déploiement des ZFE

La consultation nationale sur l’acceptabilité de cette politique montre que professionnels et particuliers ont un ressenti négatif sur le déploiement des ZFE. Les inquiétudes portent sur la mise en place de ces zones, plus que sur leur intérêt.

Les professionnels s’interrogent notamment sur le prix de véhicules propres, la mise en œuvre trop rapide des restrictions, ou encore le manque de concertation.

La CAPEB mobilisée pour des ZFE réalistes

Forte de ces constats, et sans remettre en cause l’intérêt sanitaire de la réforme, votre CAPEB se mobilise et s’informe auprès des constructeurs automobiles et des agglomérations déjà concernées, afin de bénéficier de leurs retours d’expérience. La CAPEB œuvre pour une application réaliste, réalisable et pragmatique en demandant :

  • Un nombre suffisant de places de stationnement, adaptées entaille et en puissance électrique
  • L’élargissement du nombre de bénéficiaires aux aides accordées par les métropoles aux entreprises non-résidentes mais intervenant dans la ZFE
  • Un calendrier adapté (notamment à l’offre de véhicules verts)
  • Des dérogations pour les professionnels

Rien n’est joué, votre CAPEB poursuit l'action pour défendre les intérêts des artisans.