2014-04-16 00:00:00

L’Observatoire national des formations à la prévention dévoile un premier état des lieux des formations dans les entreprises artisanales du BTP

Mieux cibler les besoins de qualité, de compétence et de qualification des entreprises de l’artisanat du BTP à travers un observatoire du secteur et de la prévention des risques professionnels.

La Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (CAPEB), la Chambre nationale de l'artisanat, des travaux publics et paysagistes (CNATP), l’Institut de recherche et d’innovation sur la santé et la sécurité au travail (IRIS-ST) et l’Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics (OPPBTP) ont créé un Observatoire des formations à la prévention suivies par les entreprises artisanales du BTP. Ce dernier publie aujourd’hui une première note de synthèse des données collectées en 2011.

L’Observatoire dresse un état des lieux précis des formations à la prévention suivies par les entreprises artisanales du BTP. Il permet ainsi d’obtenir des statistiques par métier, par risque, par profil de stagiaire ou encore par région. Ces informations constituent un outil au service des différents acteurs de la branche du BTP pour identifier des pistes de progrès et mener des actions mieux ciblées.

La formation : un levier de prévention

L’artisanat représentant 98% des 500 000 entreprises du BTP, c’est un acteur économique majeur. Cependant, il demeure un secteur dans lequel les risques professionnels sont encore importants.

La prévention, le deuxième domaine de formation le plus suivi par les travailleurs du BTP

Avec 38 117 stagiaires, les formations à la prévention constituent plus de 1 formation sur 3 réalisée en 2011.
On note cependant des écarts significatifs selon le statut du stagiaire : 10% des chefs d’entreprises suivent des formations sur ce thème contre 43% des salariés qui, étant le plus sur le terrain, sont les plus confrontés aux risques d’accidents.
Les femmes ne représentent que 2% des stagiaires formés, alors qu’elles représentent 11% des salariés du BTP. Si l’on peut penser que cet écart important est lié au fait que les femmes ont souvent un rôle lié à la gestion plus qu’au terrain et ont donc moins besoin d’être formées à la prévention, un suivi particulier de cette question sera nécessaire.

Les métiers à risques mieux représentés dans les formations à la prévention


Les métiers les plus exposés aux risques sont légèrement surreprésentés par rapport à d’autres corps d’état, comme les métiers de la Pierre ou la Peinture Vitrerie Revêtement. C’est donc un signe encourageant : les professions les plus à risque ont pris le problème de la prévention à bras-le-corps.

Un écart constaté entre les thèmes des formations suivis et les causes principales d’accidents du travail


D’une part, les formations les plus dispensées en 2011 sont liées à la conduite d’engins, au travail en hauteur et au secourisme. D’autre part, les principales causes d’accident au travail effectivement constatées concernent des actions comme la manutention manuelle. La comparaison entre les thèmes de formation et les causes d’accidents présente donc un écart. On constate un déficit de prévention sur des actions plus routinières.
Les formations semblent donc porter leurs fruits sur les sujets les plus étudiés, mais un travail de sensibilisation doit encore être mené sur des problématiques liées à des aspects moins techniques mais quotidiens, comme les manutentions manuelles ou les accidents de plain-pied.
Pour en savoir plus, consultez le communiqué de presse