L’aide au recrutement des contrats de professionnalisation supprimée dès le 1er mai
Une décision effective dès le 1er mai et qui s’inscrit dans le montant des économies demandées au Ministère du Travail et qui s’élève à 1,1 milliard au total. Une hérésie pour un État qui recherche le plein emploi puisque ces contrats répondent aux besoins des entreprises et permettent donc d’insérer sur le marché du travail des salariés qui ne pourraient pas y entrer autrement.
L’U2P a appelé à ne pas abandonner cette deuxième voie de formation en alternance, complémentaire à celle de l’apprentissage et qui constitue un investissement social. Plutôt qu’une suppression totale, elle plaide pour un recentrage sur les petites entreprises. Car, pour l’instant, l’aide aux employeurs d’apprentis demeure, mais pour combien de temps encore ?
Interrogé sur le sujet, le Haut-Commissaire à l’Enseignement et à la formation professionnels, Geoffroy de Vitry a esquivé en indiquant seulement que cette aide était maintenue pour les contrats d’apprentissage signés en 2024. Qu’en sera-t-il pour 2025 ? L’État prendra t-il le risque d’enrayer une belle dynamique ? 852 235 contrats d’apprentissage ont été signés en 2023. Une vraie question quand on sait que le Comité d’évaluation du plan d’investissement France Relance considère que la mise en place de cette aide à l’embauche d’alternants aurait permis la création d’environ 200 000 contrats d’apprentissage, c’est-à-dire la moitié de la hausse de ces contrats constatée entre 2019 et 2022 ! Le sujet devrait revenir sur la table lors de l’examen du Projet de loi de finances pour 2025, que nous suivrons très attentivement bien sûr !