GNR : la CAPEB comprend le mécontentement mais déplore les blocages
En juin dernier et suite à la déclaration de politique générale du Premier ministre, la Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment (CAPEB) avait fait valoir son opposition aux mesures annoncées et avait alerté le gouvernement sur le fort mécontentement des entreprises de proximité que sont les entreprises artisanales du bâtiment et des travaux publics. Depuis cette date, les entreprises concernées se sont mobilisées en diverses régions pour des journées d’action qui se prolongent à travers le territoire.
Les entreprises artisanales du bâtiment et des travaux publics ont fait valoir à nouveau leur opposition à la suppression de l’exonération de la TCIPE dont elles bénéficient pour l’achat de leur gazole non routier. L’application différée n’est pas de nature à rassurer ces entreprises, l’étalement de la mesure de suppression sur 18 mois n’est pas suffisant pour que ces entreprises s’organisent et absorbent, dans le temps, l’impact financier sur leur activité.
Ces petites entreprises, touchées plus que les autres par cette suppression fiscale, sont toujours dans l’attente d’un plan d’accompagnement leur permettant de mieux gérer la transition de leurs flottes d’utilitaires vers des véhicules utilisant des énergies renouvelables. La CAPEB considère que le délai devrait être suffisamment long (10 ans) pour permettre le développement de ces moyens alternatifs qui aujourd’hui n’existent tout simplement pas.
S’il s’agit d’une mesure environnementale (ce dont nous doutons), la CAPEB aurait préféré qu’un principe d’équité prévale et réponde simplement à l’adage « mêmes droits, mêmes devoirs, mêmes chantiers, mêmes taxes ».
Patrick Liébus, Président de la CAPEB, déplore que le légitime combat mené par le Premier Ministre en faveur des énergies propres se fasse au détriment du secteur artisanal dont l’activité exercée sur l’ensemble du territoire national contribue très largement au maintien de la cohésion sociale et économique du pays. Taxer à nouveau ces entreprises de proximité conduira à la destruction d’emplois et, par conséquent, à l’abandon de l’apprentissage dans ces secteurs.
Patrick Liébus, Président de la CAPEB« Cette très mauvaise mesure fiscale entraîne de bien mauvais mouvements de blocage sur le terrain, dont nous déplorons les effets sur l’ensemble des entreprises. Nous aurions préféré que le Gouvernement ouvre un dialogue constructif avec le secteur ce qui aurait pu éviter cette situation »