Formation Professionnelle : Transformation ? Refondation ! La CAPEB accompagne les artisans
La formation professionnelle et la gestion des compétences sont deux leviers utiles et essentiels du développement de nos entreprises. La CAPEB est aux côtés de tous les professionnels du bâtiment pour que leur passion du métier, le développement de leurs activités, le déploiement des compétences de leurs salariés soient autant d’atouts que la formation professionnelle vienne servir. La CAPEB s’y emploie en tenant un rôle majeur de défense de leurs intérêts dans la mise en œuvre de cette nouvelle Réforme !
Un virage majeur de la formation professionnelle
La loi du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel est un acte fondateur de l’avenir de la formation professionnelle pour les entreprises artisanales du bâtiment :
- Pour nos professionnels : transformation de l’apprentissage et de la formation continue, simplifications du contrat d’apprentissage, des aides publiques, des contributions formation et de leur recouvrement, des dispositifs pour les salariés …
- Pour les personnes, quel que soit leur statut et notamment les jeunes : ouverture de l’accès à l’apprentissage, meilleur accompagnement des CFA, renforcement de l’orientation par les Régions, création de prépa-métiers …
Toutes les nouvelles dispositions sur la formation doivent contribuer, selon les pouvoirs publics, à améliorer la qualité pour mieux déployer l’apprentissage et faciliter l’accès des employeurs et des individus au développement de leurs compétences individuelles et collectives. Quelle qualité ? Celles des diplômes et titres professionnels, celle des partenaires sociaux des branches professionnelles, comme celles du bâtiment et des travaux publics, celle des organismes de formation – dont tous les CFA !
La CAPEB obtient des victoires pour les entreprises
Le conseil d’administration de la CAPEB a su anticiper les besoins de nos professionnels en matière de développement des compétences et de formation afin que chaque entreprise artisanale puisse se positionner au mieux sur son marché de proximité et répondre aux nombreuses exigences qu’impose le secteur du bâtiment aux entreprises que nous représentons.
Nos administrateurs ont ainsi, dès octobre 2017, approuvé les orientations de l’artisanat du bâtiment pour cette grande réforme de la formation professionnelle. Grâce à cette mobilisation, la CAPEB a été en capacité de se mobiliser pour remporter plusieurs victoires reprises dans les dispositions sur la formation de cette nouvelle loi promulguée le 5 septembre dernier :
- Simplification, dès janvier 2019, de nombreuses modalités du contrat d’apprentissage au bénéfice des employeurs (embauche et durée du travail des apprentis, conclusion et rupture du contrat …),
- Création, dès 2019, d’une aide unique versée par l’Etat pour les TPE/PME embauchant un apprenti qui prépare un diplôme/titre équivalent au plus au bac,
- Large recentrage (87%) de la taxe d’apprentissage des employeurs vers l’apprentissage et les CFA,
- Facilitation de l’accès des apprentis majeurs à l’obtention du permis de conduire,
- Généralisation de l’action de formation en situation de travail pour faciliter la formation continue des salariés de l’artisanat, que la CAPEB a été l’une des rares à expérimenter depuis deux ans avec les artisans serruriers-métalliers et leur UNA,
- Création d’une classe de troisième de collège « prépa-métiers » pour orienter, de la même manière, les collégiens tant vers l’apprentissage que vers la voie professionnelle,
- Priorité donnée aux professions, reconnue par la loi, pour co-construire avec l’Etat les diplômes et titres intéressant les métiers de l’artisanat du bâtiment.
La CAPEB alerte : Pari ambitieux et aussi risqué pour l’apprentissage !
L’apprentissage est au cœur de cette refondation. Et les pouvoirs publics ont choisi d’être ambitieux pour que l’apprentissage soit « égal » à la voie scolaire. La CAPEB s’en félicite. Et en même temps, la CAPEB l’a bien vite compris : ça passe … ou ça casse ! En effet, la CAPEB :
- fait tout pour obtenir l’assurance d’une péréquation en faveur de l’apprentissage dans le Bâtiment. Le financement au contrat d’apprentissage, prévu en 2020, ne suffira probablement pas à notre secteur pour notamment assurer la pérennité du réseau de l’apprentissage BTP,
- rencontre les acteurs-clé pour obtenir que le financement en 2020 au « coût contrat » prenne en compte les coûts liés à la qualité de l’apprentissage, à l’investissement et au fonctionnement sans sacrifier les CFA en zone rurale ni ceux proposant majoritairement des CAP et BP,
- se bat pour que les CFA ne soient pas considérés comme des unités de gestion de l’alternance. En effet, en tant que centres de formation initiale par l’apprentissage, la qualité est un critère essentiel pour nos professionnels et les apprentis, et non un simple « coût ».
La CAPEB a vite compris le pari du gouvernement. Elle a donc su anticiper et obtenir que des dispositions transitoires soient intégrées dans la loi pour assurer la transition du CCCA-BTP et de son réseau paritaire vers le nouveau système d’apprentissage qui entrera progressivement en vigueur entre 2019 et 2021.
Et heureusement, le CCCA-BTP, actuellement présidé par la CAPEB au travers de Jean-Christophe Repon, administrateur confédéral et chef de file formation de la CAPEB, n’a pas attendu la réforme pour mobiliser tout son réseau et déployer, au sein de son réseau de CFA, son plan stratégique intitulé Transform’BTP. La CAPEB sait ainsi incarner, au sein du conseil d’administration paritaire de cet outil emblématique du BTP, sa conviction de proposer à nos professionnels et aux jeunes une offre de services renforcée au sein de chaque BTP CFA.
La CAPEB a déjà su convaincre les pouvoirs publics de l’absolue nécessité d’une mise en œuvre progressive de la réforme pour ne pas casser l’existant : la loi prévoit que l’évolution de l’apprentissage, de l’offre des prestataires de formation et des contributions s’effectuera sur trois années jusqu’en 2021. Cette victoire obtenue consiste à garantir aux entreprises du bâtiment, à leurs salariés et aux apprentis une continuité de services et de financements en matière de formation professionnelle et d’apprentissage.