Congrès CAPEB : retours sur les moments clefs
Premier temps fort, l’ouverture de ce congrès avec Christophe Béchu, Ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires de France. Le ministre a confirmé de nombreux arbitrages et a affirmé sa volonté de travailler main dans la main avec les artisans.
“Ce qui nous importe également est de prendre le temps adapté pour rendre MaPrimeRenov crédible et protecteur.
La simplification du RGE au travers d’un validation des acquis de l’expérience et la mise en place d’un parcours de travaux redessiné seront effectifs avant la fin 2024.
Les groupements momentanés d’entreprises : nous ne demandons pas mieux. C’est le moyen de faire en sorte que pour des chantiers d’une certaine ampleur, les artisans ne soient pas exclus.
Concernant la limitation de la sous-traitance, je continue à assumer pleinement l’arbitrage que j’ai pris.”
Il est aussi revenu sur le monogeste en disant que ça allait permettre de relancer le marché. “L’enjeu aujourd’hui est de regarder comment on peut continuer à le simplifier. Soulignons que ce dispositif a le très grand avantage d’être gagnant pour l’écologie, pour l’économie et pour l’emploi »
S’en sont suivies, les tables rondes sur plusieurs thèmes autour de l’attractivité :
TABLE 1 - Pourquoi y a t-il urgence ?
Avec Emmanuel Lechypre, éditorialiste, François Gemenne, Politologue et chercheur et Jean Christophe Repon, président de la CAPEB, cette table ronde a permis de déterminer que dans le contexte actuel, qui est difficile économiquement, il faut rester optimiste et ne rien lâcher. L’entretien/rénovation et le neuf sont des secteurs prometteurs pour les artisans du bâtiment. François Gemenne a ajouté : « Il y a un enjeu du côté de la valorisation des métiers dans les médias et dans les débats publics.”
“Il n’y a pas beaucoup de métiers qui seront + gagnants dans l’avenir que les métiers de l'artisanat du bâtiment” a ajouté Emmanuel Lechypre, Editorialiste à RMC, BFM TV et BFM Business. “Vous êtes le secteur où la machine remplacera le moins l’homme. Dans le futur, il y aura + d’outils qui atténuent la pénibilité des métiers.” Il y a beaucoup de bénéfices à entrer dans nos métiers à mettre en valeur.
TABLE 2 - Qu’en est-il aujourd’hui ?
Autour de la table se sont réunis : Laure Vial, cheffe de file Compétences et Formation, Florence Cognie, Chercheuse associée à l’Université de Rouen Patrice Grouzard, chef de service adjoint BtoB mobilisation des professionnels transition écologique ADEME.
Plusieurs constats : “La promotion des métiers de l’artisanat du bâtiment est différente de celle des métiers du BTP en général. Les artisans du bâtiment ont beaucoup d’arguments à faire valoir : l’humain, la proximité, l’écoute. Ce modèle d’entreprise répond aux aspirations des jeunes. Cela peut vraiment donner envie de choisir la petite entreprise.” Laure Vial.
Pour attirer les nouvelles générations vers ses métiers, c’est important d’identifier les caractéristiques du secteur. Florence Cognie.
Concernant les campagnes de communication, Patrice Grouzard émet des solutions : « en termes de moyens : il faut investir largement le secteur du digital, le gaming, l’influence, les webséries et il faut donner du sens.
TABLE 3 - Comment lever les freins et changer de paradigme ?
Deux leviers ciblés par Geoffroy DE VITRY, Haut-Commissaire à l’Enseignement et à la Formation professionnels “Un 1er levier est la réforme de l’enseignement professionnel. Le second levier est celui de l’apprentissage »
Vous pouvez en savoir + ci-dessous :
Concernant l’apprentissage, Jean-Christophe Repon : “Sur ce sujet, en 2016 nos entreprises formaient 30 000 apprentis dans le bâtiment. Aujourd’hui 100 000. Ce succès a bien sûr un coût mais les aides à l’accompagnement des apprentis sont essentielles pour nos entreprises. Nous proposons de les limiter aux entreprises de moins de 50 salariés”
“Il faut attirer en urgence car le temps presse. L’avenir c’est la petite entreprise. C’est la petite connectée aux autres petites entreprises. C’est fondamental.” Philippe DESSERTINE, Économiste et Professeur en Sciences de management.
Nous avons aussi eu une intervention filmée de Thierry Marx, chef cuisinier et président de l’UMIH.
Pour clore cette belle journée de travail, Guillaume Kasbarian, Ministre délégué chargé du Logement sur sa vision du logement, qu’il dit “territorialisée” et basée à partir du besoin des Français.
Sur MaPrimeRenov’, le ministre a précisé que nous avons besoin d’engager les français avec un discours un peu encourageant. Sans quoi, nous risquons à nouveau que l’enveloppe budgétaire ne soit pas consommée, faute de chantiers engagés »
Il y a la volonté que les ménages puissent accéder à la propriété et effectuer les travaux de rénovation nécessaires aux enjeux de la transition environnementale et aussi de débloquer la demande.