Chaudières gaz : Une TVA à 20% plutôt qu'une interdiction ?
Présentant un plan de réduction des gaz à effet de serre en mai dernier, la Première ministre avait évoqué la fin des chaudières gaz d’ici à 2026.
L’annonce avait évidemment provoqué l’émoi de la profession et la réaction très catégorique de la CAPEB contre cette interdiction.
Le Président de la CAPEB avait notamment mis en avant les conséquences économiques des chaudières gaz pour privilégier les PAC reviendrait à pénaliser un savoir faire et une fabrication française au profit d’équipements produits en Asie et qu’il faudrait importer, donc avec un bilan carbone très contestable !
Le gouvernement avait alors décidé d’engager une concertation sur le sujet, concertation qui a pris fin le 28 juillet.
L’argumentation de la CAPEB a été largement partagée par tous les professionnels du gaz qui ont aussitôt milité pour une hybridation des systèmes et pour le développement du gaz vert, puis par les consommateurs, l’UFC-Que Choisir ayant pris une position très ferme à ce sujet.
Lors de leur entretien avec le coordinateur de la planification écologique Antoine Peillon, le Président confédéral, et le Secrétaire général qui l’accompagnait à ce rendez-vous, ont bien mesuré que le gouvernement n’irait sans doute pas jusqu’à l’interdiction, et c’est d’ailleurs ce que le quotidien Les Échos a révélé dans la foulée : le gouvernement semblerait s’orienter vers une hausse du taux de TVA sur ces équipements, afin de mettre fin à toute aide aux énergies fossiles, mais sans les interdire.
Si cette orientation était confirmée, nous pourrions nous féliciter d’avoir été entendus car nous éviterions ainsi une interdiction difficile à gérer tant pour les entreprises que pour les particuliers. Une hausse du taux de TVA contribuerait, certes, à renchérir le prix d’une chaudière mais ce coût resterait très en-deçà de celui d’une PAC et ces équipements pourraient continuer à être installés, préservant ainsi l’activité et les savoir faire de toute une filière.