Baromètre ARTI Santé BTP - L’état de santé des artisans du bâtiment continue à se détériorer
La CAPEB, la CNATP, et le pôle d’innovation IRIS-ST dévoilent aujourd’hui le 3e baromètre ARTI Santé BTP, enquête nationale dédiée à l’analyse des conditions de travail et de l’état de santé des artisans du BTP. Le constat est très préoccupant : s’ils restent optimistes vis-à-vis de leur avenir, les artisans du bâtiment sont soumis à des rythmes de travail qui s’intensifient et impactent sensiblement leur santé et leur état de stress. Les causes de cette nouvelle détérioration sont multiples mais le poids de l’administratif, les charges de travail et les incertitudes économiques sont les premières sources de stress citées par les artisans du bâtiment.
Un constat inquiétant qui s’inscrit dans la durée
Cette 3e édition du baromètre qui porte sur l’année 2016, auprès de 2336 artisans du BTP, confirme les tendances alarmantes mises en évidence par les éditions 2014 et 2015 : les artisans du bâtiment, sont soumis à une intensification de leurs rythmes de travail et à des facteurs de stress qui se répercutent sur leur vie personnelle et leur hygiène de vie.
Patrick Liébus, Président de la CAPEB« Les premiers enseignements que je perçois de cette étude sont le faible suivi médical des chefs d’entreprises artisanales. Il nous faut accompagner en cela le dirigeant qui, pris par le temps et par l’activité de son entreprise, oublie de prendre soin de lui, tandis que des pathologies non détectées prospèrent. »
Un moral en hausse malgré un équilibre vie pro / vie perso toujours compliqué à gérer
Les artisans du BTP sont 51% à avoir observé une progression de leur activité en 2016 et 36% à manifester un sentiment positif vis-à-vis de l’avenir de leur activité (contre 28% en 2015). Ce regain de confiance ne suffit cependant pas à compenser les effets d’un stress persistant : les chefs d’entreprise artisanale sont ainsi 58% à déclarer qu’ils sont souvent voire très souvent stressés (contre 53% en 2015).
Ce stress récurrent et prolongé a des répercussions sur la vie personnelle des chefs d’entreprise qui sont 87% à juger que leur vie professionnelle empiète sur leur vie personnelle et 79% à estimer ne pas être suffisamment disponibles pour leur entourage du fait de leur activité professionnelle. Difficile en effet de conjuguer vie professionnelle et vie personnelle de façon harmonieuse quand 59% d’entre eux déclarent travailler le week-end (contre 55% en 2014) et 60% travaillent plus de 50 heures par semaine.