Artisanat du Bâtiment : recul de -4% de l’activité au 2e trimestre 2013, la dégradation continue
La construction neuve continue d’en être la première victime avec un recul de l’activité de -7,5% ! La rénovation n’est pas épargnée, dont un tel recul n’avait pas été enregistré depuis le 2e trimestre 2010. Nos prévisions pour 2013, déjà pessimistes à -3% en volume, sont ramenées à la fourchette de -3,5 % à –4 %. Les problèmes de trésorerie continuent de s’aggraver. Les travaux générés par les collectivités locales ont amoindri la chute pour ce trimestre.
« Les mois défilent, la dégradation de l’activité du secteur s’amplifie et toujours aucune mesure concrète et effective sur le terrain ! Les tensions se multiplient en région et il est aujourd’hui à craindre que nos prévisions pour 2013, déjà négatives, soient à revoir à la baisse. », déclare Patrick Liébus, Préisident de la CAPEB.
Activité de l’artisanat du Bâtiment : -4% au 2e trimestre 2013, la baisse se poursuit
La baisse d’activité dans l’artisanat du Bâtiment est de -4% en volume et de -3% en valeur. Pour le cinquième trimestre consécutif, l’activité recule : –7,5% dans la construction neuve, qui souffre encore du recul des mises en chantiers (-13% à la fin mai 2013 sur douze mois cumulés). Les travaux d’amélioration de la performance énergétique des logements stagnent (0%) ce trimestre, contre +3% au même trimestre de l’année précédente et ne permettent plus de dynamiser l’activité entretien-amélioration, laquelle poursuit son repli affichant une baisse d’activité de -2%.
Les collectivités locales : une demande éphémère ?
Ce trimestre a néanmoins bénéficié de l’activité générée par les collectivités locales, comme déjà entrées en période pré-électorale ? Pour la première fois depuis le premier trimestre 1999, 37% des artisans ont travaillé pour le compte des collectivités locales (contre 30% au même trimestre de l’année précédente). De plus, 26% des entreprises travaillant pour le compte des collectivités locales ont déclaré une hausse de leur chiffre d’affaires (contre 8% au trimestre précédent).
Patrick Liébus, conclut : «Dans ce contexte dégradé, il est primordial de redonner de la confiance, de l’envie et des moyens aux ménages pour investir : la TVA à 5% dans l’entretien-rénovation en serait le plus bel exemple. Nous avons préparé la révolution énergétique qu’on nous annonçait au travers du développement des ECO Artisans, première marque RGE. Aujourd’hui, nous déplorons un marché atone de l’amélioration de la performance énergétique des logements. Nous avons besoin d’une politique volontariste dans ce domaine : le changement, le secteur du bâtiment l’attend ! »
Pour en savoir plus sur la conjoncture économique du secteur de l'artisanat du bâtiment, téléchargez notre communiqué de presse.