4ème édition du baromètre ARTI Santé BTP
La CAPEB, la CNATP, et le pôle d’innovation IRIS-ST dévoilent aujourd’hui le 4e baromètre ARTI Santé BTP, enquête nationale de référence sur les conditions de travail et la santé des artisans du BTP. Malgré un vrai regain d’optimisme quant à leur business, l’état de santé des dirigeants d’entreprise artisanale s’est nettement détérioré (10 points en un an). Ainsi, 39% des artisans s’estiment en mauvaise santé. En cause, des rythmes de travail très intenses, des charges administratives importantes et des contraintes de délais qui génèrent du stress. Autre point noir, un suivi médical insuffisant, notamment chez les plus jeunes.
L’état de santé des artisans du BTP se détériore malgré un regain d’optimisme
Cette 4e édition du baromètre, menée auprès de 2 222 artisans du BTP, confirme les tendances inquiétantes mises en évidence par les éditions 2015 et 2016. L’année 2017 est ainsi notamment marquée par une nouvelle détérioration de l’état de santé des artisans du BTP qui sont 39% à se déclarer en mauvaise santé.
Pourtant, les chefs d’entreprise artisanale n’ont jamais été aussi optimistes : 50% se disent confiants vis-à-vis de l’avenir de leur activité.
Patrick Liébus, Président de la CAPEB, déclare : « Malgré leur optimisme certain, les artisans du BTP souffrent et les voyants sont au rouge en ce qui concerne leur état de santé. Notre baromètre ARTI Santé met en évidence un phénomène de « contre coup » lié au redémarrage de l’activité dans le secteur du bâtiment. Il faut reconstituer la trésorerie et les marges ne sont pas encore significatives. A cela s’ajoute la difficulté de recrutement de personnel qualifié pour assurer les chantiers. Les artisans sont ainsi stressés et surmenés, ce qui se répercute sur leur vie personnelle et leur hygiène de vie. »
Un rythme de travail toujours très soutenu
L’année 2017 marque une nouvelle intensification des rythmes de travail hebdomadaire des dirigeants : 63% des artisans travaillent plus de 50 heures par semaine dont 24% plus de 60 heures.
Un niveau de stress élevé
Les artisans du BTP souffrent également de stress au travail : 58% déclarent qu’ils sont souvent voire très souvent stressés. En cause, le poids des démarches administratives, la charge de travail, les contraintes de délais et le manque de repos. Ce stress, qui impacte la qualité de sommeil des artisans, les expose à un risque accru d’épuisement professionnel. Ils sont ainsi 37% à déclarer avoir subi ou frôlé un burn-out.
Le suivi médical fait défaut
Le suivi médical des artisans du bâtiment reste quasi inexistant : seuls 13% des artisans sont suivis médicalement pour leur activité professionnelle. De plus, 51% d’entre d’eux consultent leur médecin généraliste à de très rares occasions, voire jamais. Ce phénomène est nettement plus marqué chez les jeunes (moins de 31 ans), qui sont seulement 25% à consulter leur médecin.